mardi 2 mai 2017

Arcadi Volodos a donné un magnétique Concerto n°2 de Brahms avec l’Orchestre de Paris

Paris. Philharmonie. Salle Pierre Boulez. Mercredi 26 avril 2017

Arcadi Volodos et l'Orchestre de Paris. Photo : (c) Bruno S

Arcadi Volodos est l’un des pianistes les plus fascinants de sa génération. A 45 ans, le pianiste pétersbourgeois s’impose toujours davantage comme un authentique poète du piano. De son toucher magique, il exalte un nuancier d’une densité et d’une richesse ahurissante, avec des pianissimi d’une légèreté et d’une fluidité surnaturelle, capable de fortissimi puissants et incroyablement colorés. Son jeu simple et coulant avec naturel suscite une diversité de climats qui trahit une sensibilité singulière. Ainsi, l’immense chef-d’œuvre qu’est le Concerto pour piano et orchestre n° 2 en si bémol majeur op. 83 de Johannes Brahms a été mercredi dernier un moment de pur bonheur musical. Soliste, chef et orchestre ont offert du concerto une Interprétation aérée et chatoyante avivée par une dynamique souveraine laissant percer un chant d’une luminosité et d’une humanité transcendante. 

James Gaffigan, Arcadi Volodos et l'Orchestre de Paris. Photo : (c) Bruno Serrou

Arcadi Volodos, dont la conception est un modèle d’unité et de chaleur tout en sollicitant une diversité de climats trahissant une sensibilité extrême, s’est laissé porter avec bonheur au dialogue avec le chef américain James Gaffigan, son cadet de sept ans, et avec l’Orchestre de Paris, chacun jouant sa partie dans une commune direction avec une qualité d’écoute et d’échange qui a engendré une musicalité exceptionnelle. Les solistes de l’orchestre parisiens ont partagé avec le pianiste russe un même panache sans fioritures.

Comme à son habitude, Arcadi Volodos n’a pas voulu quitter son public sans lui offrir quelques bis, une page délicate de Serge Rachmaninov et un flamboyant Manuel de Falla.

Bruno Serrou

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