jeudi 4 janvier 2018

Richard Strauss, compositeur littéraire : la musique instrumentale

Richard Strauss (1864-1949). Photo : DR

Ayant vécu quatre vingt cinq ans, croisé Johannes Brahms et fréquenté la famille Wagner, entrant dans le XXe siècle en pleine maturité pour assister à l’éclosion de l’avant-garde musicale viennoise jusqu’aux premiers pas de la génération des Pierre Boulez, Luciano Berio, Karlheinz Stockhausen et autres György Ligeti, Richard Strauss se situe à la croisée des chemins. Son parcours l’aura en effet conduit du classicisme le plus conservateur à la "musique nouvelle" incarnée par Hector Berlioz, Franz Liszt et Richard Wagner et qui le conduira au seuil de l’atonalité, compagnon potentiel de l’école d'Arnold Schönberg qu’il ne comprendra cependant pas, pour revenir à Mozart, au siècle des Lumières, voire au XVIIe siècle. Il se montrera même en ce domaine le précurseur du néo-classicisme de Stravinsky et autre Hindemith, en rendant notamment hommage à Lully et à Couperin.

Richard Strauss dirigeant une répétition du jeune Philharmonia Orchestra au Royal Albert Hall de Londres le 19 octobre 1947. Photo : (c) Philharmonia Orchestra

C’est à ce compositeur, que d’aucuns considèrent à tort comme un romantique attardé ou un post-romantique, que je me propose des consacrer trois après-midi, jusqu’au 8 avril. Lundi prochain j’abordera le Lied, dont Strauss est le dernier grand représentant, puisqu’il laissera plus de 250 pièces du genre, lundi 8 avril j’évoquerai l’opéra et la scène, puisque outre 16 ouvrages lyriques, Strauss aura laissé 4 ballets, autant de musiques de scène et 3 arrangements de pages lyriques de Beethoven, Gluck et Mozart, cursus auquel il convient d’ajouter une trentaine d’œuvres pour chœur.

Né à Munich en 1864, au moment même où Richard Wagner est accueilli dans la capitale bavaroise par Louis II de Bavière à qui il offrait la primeur de Tristan et Isolde, Richard Strauss sera l’héritier proclamé du compositeur saxon. Certes restera-t-il sa vie durant aussi un ardent défenseur de Mozart, dont il sera notamment le champion du Cosi fan tutte, œuvre qui, jusqu’à ce qu’il la dirige à l’Opéra de Munich, était peu représentée sur les scènes lyrique pour cause d’immoralité, et de l’Idomeneo, dont il signera un arrangement.

C’est d’ailleurs sous le signe du classicisme que le jeune Strauss grandira. Son père, Franz Joseph Strauss (né en 1822 et mort en 1905), corniste virtuose président de l’Orchestre du Théâtre de la Cour de Bavière, était en effet l’un des plus violents adversaires de Wagner, qui ne pourra malgré tout se passer de lui lorsqu’il ouvrira son théâtre de Bayreuth, Franz Strauss étant le seul corniste capable de jouer les grands solos de l’Anneau du Nibelung et de Parsifal.

Ainsi, les premiers pas de Richard Strauss compositeur sont-ils placés sous le signe de Mozart, Mendelssohn et Schumann, le jeune musicien se montrant respectueux des formes traditionnelles et se plaçant ouvertement sous l’influence des romantiques. Ayant commencé l’étude du piano à quatre ans, il compose sa première pièce pour son instrument à six, une Schneider-Polka (Polka des tailleurs), que son père nota pendant qu’il la jouait au piano. En 1872, il découvrait son premier opéra, Le Freischütz de Weber, peu après avoir écrit ses premiers lieder en 1871.

En 1873, Strauss compose pour l’instrument principal de son père, deux Etudes pour cor. Ce père refusera d’inscrire son fils dans un conservatoire, estimant plus important qu’il acquiert une bonne culture générale. Le lycée restera donc la priorité absolue, ce qui n’empêchera pas qu’il ait les meilleurs professeurs de musique de la ville de Munich puisqu’ils seront les collègues de son père. Strauss sera ainsi essentiellement nourri de Mozart, Mendelssohn, Weber et Spohr.

Franz Strauss dirigera l’orchestre d’amateurs Wilde Gung’l de 1875 à 1896, confiant à son fils la commande d’un certain nombre de partitions, dont une Sérénade en sol majeur qui sera la première œuvre dont Strauss réalisera lui-même l’orchestration., celle-ci étant placée sous le signe de Haydn et Mozart. Jusqu’à l’âge de 14 ans, Strauss n’entendra que le répertoire établi. Mais au moment de son baccalauréat, il s’intéresse de plus en plus à la “ Zukunftsmusik ” ou “ Musique de l’avenir ” de Wagner et à la philosophie de Schopenhauer.

Strauss sera principalement un littéraire, les mathématiques restant pour Strauss un univers étranger. S’il ne s’aventura jamais à composer sur ses propres textes, il sera sa vie durant un grand épistolier, ne serait-ce que parce qu’il détestera le téléphone, envoyant des lettres dans le monde entier, à toutes sortes de gens, souvent aux grands de ce monde. La première lettre de Strauss date du 5 octobre 1877, et est destinée à son ami d’enfance Ludwig Thuille, lui-même compositeur, mais qui allait mourir très jeune. Tous deux allaient être marqués par leurs années de lycée, où, tout comme beaucoup d’Allemands à l’époque, ils se prirent de passion pour Shakespeare.

Strauss sera très attaché à son professeur de grec, un certain Monsieur Laroche, qui lui fera découvrir la mythologie dans laquelle il allait si abondamment puiser. Ce Monsieur Laroche lui commande pour la fin de l’année scolaire 1880-1881 un chœur en langue originale (le grec ancien) sur le troisième stasimor, vers 1384-1397, de l’Electre de Sophocle, chœur que Strauss écrit pour ténors et basses à l’unisson et orchestre. Cet amour de la Grèce et de l’Antiquité sera enrichi par ses propres voyages en Egypte, à Corfou, en Grèce, Italie et Albanie.

Mais c’est dans le lied et la musique de chambre que Strauss s’exprime tout d’abord le plus volontiers. Puisque c’est dans le salon familial de la famille Pschorr, fameux brasseurs munichois dont la mère de Strauss est l’une des héritières, que le talent de l’enfant est volontiers mis à contribution. C’est donc tout naturellement que Strauss écrira entre autres un QUATUOR A CORDES, qui se fondra avec soin dans le moule des grands classiques. C’est à son professeur de violon, Benno Walter, qu’il dédie cette page créée à Munich le 14 mars 1881. Et sera publié sous le numéro d’opus 2. Je vous en propose un extrait, le Scherzo (4’38)

Ces années de lycée ont permis à Strauss d’acquérir une volonté de connaissances qui n’allait jamais le quitter, que ce soit sur le plan philosophique (de Confucius à Nietzsche en passant par Platon, Kant et Schopenhauer), littéraire (Shakespeare, Goethe et Schiller jusqu’aux poètes contemporains) et pictural

Outre le violon et le piano, l’instrument privilégié de Strauss sera naturellement le cor, dont quantité de partitions sont enjolivées par de sublimes parties solistes, tant à l’instrument à cordes qu’au cuivre. La première œuvre d’importance de Strauss est d’ailleurs le premier CONCERTO POUR COR OP. 11, qui exploite tout le potentiel de virtuosité dont l’instrument est capable. C’est au cours de l’hiver 1882, à l’âge de 18 ans, alors qu’il est encore étudiant qu’il compose cette œuvre, incontestablement ancrée dans la tradition classique allemande, quoique les trois mouvements soient joués dans leur continuité. Ce Concerto peut être considéré comme l’alpha de la création straussienne, comme le second Concerto pour ce même instrument peut être envisagé comme l’oméga, puisque écrit en 1942, au plus sombre de la Seconde Guerre mondiale, sept ans avant la mort du compositeur, qui, à la fin de sa vie, rend ainsi hommage à son père.

Après une première Symphonie en 1881 pour l’orchestre d’amateurs de son père, Strauss s’essaye à une seconde, la SYMPHONIE EN FA MINEUR OP. 12, en 1883. Cette page que Brahms se contenta de qualifier de “ Très jolie ”, avant d’ajouter à son jeune confrère qui lui demandait son avis, “ Vous devriez regarder de plus près les danses de Schubert et vous exercer à inventer des mélodies toutes simples de huit mesures. Il y a trop de gaspillage thématique dans votre symphonie : tout cet empilement de thèmes sur un accord parfait, ne se distinguant que par le contraste rythmique, n’a strictement aucune valeur. ” Strauss remarquera plus tard que c’est à la suite de ces remarques, chaleureusement approuvées par Franz Strauss, qu’il n’avait “ jamais dédaigné d’intégrer une mélodie populaire dans ses œuvres ”.Très brahmsien !

LA MUSIQUE A PROGRAMME

Mais s’il a été formé sous l’influence de la musique pure, c’est avec la musique à programme que Richard Strauss allait devenir lui-même, portant le genre à son paroxysme, faisant de l’orchestre un véritable narrateur.

C’est sous l’influence d’Hector Berlioz, Franz Liszt et Richard Wagner, chef de fil de la “ musique de l’avenir ”, que Richard Strauss se tourne vers le poème symphonique. Son mentor dans la découverte de ce qui, à l’époque, était considéré comme l’avant-garde de la création, a été Alexander Ritter, violoniste de l’Orchestre de Meiningen. Compositeur à ses heures, Ritter était le fils de Julie Ritter, amie et mécène de Wagner. Elève du pianiste chef d’orchestre Hans von Bülow et de Franz Liszt au Conservatoire de Leipzig, Ritter avait épousé la comédienne Franziska Wagner, nièce de Richard Wagner et membre de la troupe du Théâtre de Meiningen.
A Meiningen, dont le Grand-Duc a épousé une comédienne en secondes noces et se targue d’avoir l’une des plus grandes troupes de théâtre d’Allemagne, Richard Strauss, assistant de Bülow, se rend beaucoup au théâtre, dont il fréquente assidûment les comédiennes. Il assiste à maintes reprises aux pièces de Shakespeare et Schiller. A son départ, la comédienne Helburg lui dira qu’il a été le meilleur claqueur qu’ils n’aient jamais eu au théâtre.

Compositeur sans envergure, exact contemporain de Brahms qu’il précèdera de quelques mois dans la mort, Ritter est un homme d’une immense culture, qui fera à Strauss l’analyse de la pensée de Schopenhauer. Plus wagnérien que Wagner lui-même, il est un défenseur zélé de Liszt et de Berlioz. “ Il m’invita chez lui, écrira Strauss, où je trouvais un stimulant intellectuel et spirituel qui eut un effet décisif sur mon avenir. Ritter m’initia aux œuvres et écrits de Wagner, à Liszt et à Schopenhauer, me les expliquant patiemment, jusqu’à ce que je les connus et comris. Il m’expliqua le passé à partir du “musicien de l’expression” Beethoven, jusqu’à Liszt, qui, avec Wagner, a légitimement reconnu que la forme sonate avait atteint ses limites avec Beethoven.”

Entouré d’un ancien disciple de Wagner, Hans von Bülow, qui s’en était détourné au profit de Brahms davantage parce que son maître lui avait pris sa femme, Cosima Liszt, que par conviction, et d’un apôtre de la musique de l’avenir, Alexander Ritter, Richard Strauss forge sa personnalité artistique avec une souplesse intellectuelle et spirituelle étonnantes.

AUS ITALIEN (OP. 16). 1886

C’est sur le coup des impressions d’un voyage de trois mois en Italie en 1886, que Strauss compose sa première partition pour orchestre descriptive, la fantaisie symphonique Aus Italien (Impression d’Italie). Il s’agit d’une œuvre charnière, puisque, selon le compositer lui-même, elle marque le fin de ses années d’apprentissage. Il s’agit en effet du premier essai de musique à programme, où Strauss cherche à décrire des sentiments émotifs, des interprétations psychologiques d’impressions. Mais cela reste aussi une œuvre charnière dans le fait que, à cette volonté descriptive reste attaché le classicisme des structures de la symphonie en quatre mouvements, avec un scherzo de forme sonate et une alternance de tempos lents et vifs.

Chaque mouvement porte un titre indiquant clairement le propos :
I – Dans la campagne (Auf der Campagna) – Prélude lent (andate) qui présente l’état d’esprit du compositeur découvrant, de la Villa d’Este à Tivoli, la campagne romaine gorgée de lumière – flûte pastorale, trompette saluant le crépuscule, etc.
II – Dans les ruines de Rome (In Roms Ruinen) – Allegro con brio présentant des images fantastiques faites de gloire disparue, de sentiments mélancoliques et douloureux ressentis par un jour radieux. Il s’agit d’un scherzo plutôt conventionnel, dans lequel Strauss se fait trop mélancolique.
III – Sur la plage de Sorrente (Am Stande von Sorrent) Andantino dans lequel Strauss évoque le doux langage de la nature, où l’on devine le frémissement de la brise dans les feuillages, dans le chant des oiseaux et dans toutes les voix délicates de la plage, et sa mise en opposition avec les sensations de l’auditeur. Strauss se fait ici très descriptif, allant jusqu’à suggérer les reflets du soleil sur les vagues (ruissellement des violons et des flûtes). Cette pièce très impressionniste, fort réussie, attira l’attention de Debussy, qui ne sera pourtant pas souvent tendre avec son confrère.
IV – Vie populaire napolitaine (Napolitanisches Volksleben) – Allegro molto dont le thème principal est un air extrêmement populaire puisqu’il s’agit du fameux Feniculi-fenicula de Danza que Strauss crut très ancienne, alors qu’y est chanté la construction du funiculaire à flanc de Vésuve, ce qui soulèvera l’hilarité des premiers auditeurs. (plage 3, début)

S’il ne s’agit pas de musique à programme au sens strict du terme, la BURLESKE POUR PIANO ET ORCHESTRE, œuvre écrite en 1886 pour le pianiste compositeur Eugen d’Albert qui la créera en juin 1890 sous la direction du compositeur, est annonciatrice de par sa forme resserrée en un mouvement unique des poèmes symphoniques à venir.

MACBETH D’APRES SHAKESPEARE (OP.23). 1888-1891

C’est sous l’influence directe d’Alexander Ritter, à qui il le dédiera, que Strauss compise son premier poème symphonique au sens propre du terme dans l’acception du terme héritée de Liszt est Macbeth, adapté du drame éponyme de Shakespeare. Strauss y rejoint aussi Berlioz, dont la Symphonie fantastique a déjà tout du caractère shakespearien, avant qu’il ne se tourne entre autres vers Roméo et Juliette, alors que Liszt avait notamment signé un Hamlet. “ Je sens si totalement les poèmes symphoniques de Liszt, écrit Strauss en 1892 à Cosima Wagner, et ils correspondent si bien à ma nature que je crois vraiment que sans même avoir connu le grand maître, je peux exprimer le contenu poétique de ses œuvres d’une façon qui est tout au moins “conforme”. ” C’est donc sous le signe de Shakespeare que Strauss aborde donc la musique à programme, Shakespeare qu’il avait découvert au Residenz-Theater de Munich, tout en l’étudiant au lycée puis à l’université où il aura suivi quelques cours de Franz Muncker, éminent spécialiste à l’époque en Allemagne du dramaturge britannique. Pour la littérature allemande, Shakespeare représente depuis le XVIIIe siècle un véritable exutoire face à l’influence de l’école classique française. AU XIXe siècle, son œuvre est source inépuisable d’états d’âme, de sentiments exacerbés, incarnés par des héros torturés aux caract ères de dimension mythique et archétypale. Le poème symphonique de Strauss connaîtra deux versions, la première en 1888, la seconde en 1891.



DON JUAN D'APRES LENAU
(1888) 

TOD UNE VERKLÄRUNG (OP. 24)
(1889)

[Puis c’est l’opéra Guntram, qui l’occupe de 1887 à 1892]

TILL EULENSTIGELS LUSTIGE STREICHE. NACH ALTER SCHLMENWEISE IN RONDEAUFORM FÜR GROßES ORCHESTER GESETZ (OP. 28)
(1895)

ALSO SPRACH ZARATHUSTRA. TONDICHTUNG (FREI NACH FRIEDRICH NIETZSCHE) FÜR GROßES ORCHESTER (0P. 30)
(1896)

DON QUIXOTE. (INTRODUZIONE, TEMA CON VARIAZIONI E FINALE) FANTASTISCHE VARIATIONEN ÜBER EIN THEMA RITTERLICHEN CHARAKTERS FÜR GROßES ORCHESTER (OP. 35) D’APRES CERVANTES
(1897)

EIN HELDENLEBEN. TONDICHTUNG FÜR GROßES ORCHESTER (OP. 40)
(1898)

(Puis quête de l’opéra et genèse de Feuersnot)

SINFONIA DOMESTICA FÜR GROßES ORCHESTER (OP. 53)
(1903)

Cinq ans après Une Vie de Héros, Strauss revient sur sa vie privée, un enfant, Franz, est né de l’amour de Richard et Pauline…

(Puis genèse de Salome, Elektra, Le Chevalier à la rose, Ariane à Naxos première version, le ballet la Légende de Joseph)

EINE ALPENSINFONIE FÜR GROßES ORCHESTER (OP. 64)
(1915)

Ici aussi, il s’agit d’une expérience personnelle de Richard Strauss, qui aimait à escalader le sommet des Alpes qui domine la ville de Garmisch et que le compositeur depuis sa villa, voyait depuis sa table de travail…

(Puis genèse d'Ariane à Naxos version avec prologue, la Femme sans ombre, Intermezzo, Hélène l'Egyptienne, Arabella, la Femme silencieuse, Jour de Paix, Daphne, l'Amour de Danae, Capriccio)


METAMORPHOSEN, STUDIE FÜR 23 SOLO-STREICHINSTRUMENTE(1944-1945)

A la fin de sa vie, Richard Strauss reviendra à la musique instrumentale avec les Métamorphoses pour vingt-trois instruments à cordes solistes (1945), et les deux Sonatines pour instruments à vent, composées respectivement en 1943 et 1944-1945.

Les Métamorphoses sont certes de la musique pure, ce que confirme le sous-titre "étude". Il s’agit donc d’un travail sur la virtuosité, celle de l’écriture, celle du jeu des instrumentistes, mais cette œuvre a été composée sous le choc des bombardements Alliés sur la ville natale de Strauss, Munich, à laquelle le compositeur rend expressément hommage en portant en exergue de la partition "Deuil pour Munich". Richard Strauss a quatre vingt un ans, fin 1944/début 1945, lorsque, à quelques mois de la fin de la Seconde Guerre mondiale, il entreprend cette lente et déchirante déploration construite autour d’un thème unique, le second élément de la phrase initiale de la Marche funèbre de la Symphonie n° 3 “Eroica” de Beethoven qui sera clairement exposée à la fin de l’œuvre. Il s’agit de l’ultime chef-d’œuvre instrumental achevé de Strauss, qui ne laissera plus que les Quatre derniers lieder, ultime hommage à la voix de soprano si tendrement aimée, et quekques pages inachevées.



A tout cela il convient d’ajouter trois concertos, deux pour piano et orchestre, le deuxième titré Parergon sur la “Symphonie domestique” op. 73, le troisième Panathenäenzug/Etudes symphoniques en forme de passacaille op. 74, deux œuvres écrites en 1925 pour la main gauche, et un Concerto pour violon, en ré mineur op. 8, qui est en fait le premier des tous (1882). 

Bruno Serrou

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